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vineri, 18 ianuarie 2013

Ducasse de Mons (Doudou)

La ducasse de Mons ou Doudouest une fête locale basée sur des traditions ancestrales qui a lieu tous les ans, le week-end de la Trinité, à Mons en Belgique, ville située dans la province de Hainaut (Région wallonne). On l'appelle souvent le Doudou, d'après le nom d'un air traditionnel que l'on joue durant les festivités.
L'origine de la fête remonte au Moyen Âge. Ses origines sont difficiles à fixer avec exactitude. Il s'agit d'une procession de ducasse (dédicace) avec un « tour » en l'honneur de la patronne de la ville.Une tradition tenace mais erronée en fait une procession de peste. De fait, le 7 octobre 1349, la région subissant une épidémie de peste, la fameuse peste noire, les autorités organisèrent une procession des reliques de sainte Waudru, patronne de la ville et de la collégiale montoise : elles furent amenées dans un char jusqu'aux bruyères de Casteau, à l'emplacement actuel du SHAPE, et furent réunies avec les reliques de saint Vincent de Soignies, époux de Waudru. L'épidémie cessa. Le miracle fut attribué à sainte Waudru et on décida de répéter la procession tous les ans.
Déroulement

La Ducasse consiste en deux « jeux » : le « Jeu de sainte Waudru » et le « Jeu de saint Georges qui combat un dragon ».La Ducasse, comme l'appellent les montois s'étend sur plusieurs jours. Elle commence le samedi avec la descente de la "Chasse de Ste Waudru" Se poursuit le dimanche avec un cortège "folklorique" en costumes d'époque représentant les métiers, les confréries et les paroisses de la ville. Après le cortège à lieu de combat dit du "Lumçon", c'est un simulacre de combat entre St Georges et un Dragon qui terrorisait la région au Moyen Âge. Le lundi est consacré à plusieurs manifestations, braderie, musique militaires. Le mardi est consacré à des jeux populaires .. Et avant 2008, habituellement le jeudi, un petit combat du lumeçon (celui des enfants)avait lieu au Waux-hall (un grand parc public montois). Il se déroule désormais sur la grand-place.La sortie du Car d'Or
Cette "Procession historique et multiséculaire du Car d'Or" date de 1349. Le dimanche matin, après la messe, la châsse est placée sur le Car d'Or (char d'apparat datant de 1780) ; Saint Georges et les personnages du Lumeçon vont de l'hôtel de ville à la collégiale, où ils sortent le Car d'Or et le placent le long du chœur.Le Car d'Or est tiré par des chevaux de trait et porte les reliques de la sainte lors de la procession qui s'est enrichie au fil des ans de groupes historiques représentant entre autres les guildes des différents artisans de la ville. Le Car d'Or transporte également quelques enfants de chœur et un prêtre chargé de lire un miracle de sainte Waudru à plusieurs endroits stratégiques de la procession. Soixante groupes le précèdent : confréries, rappels historiques de Mons, etc.La procession se termine par la remontée de la rampe Sainte-Waudru, une ruelle de vieux pavés mal ajustés et très pentue (pente de l'ordre de 20 pour 100). Le Car d'Or étant très lourd (estimé par l'IRPA à 4 tonnes environ), il y a à chaque fois un risque qu'il ne puisse monter. La légende dit que si le Car d'Or n'arrive pas en haut de la rampe Sainte-Waudru d'une seule traite, un grand malheur s'abattra sur la ville dans l'année. Le Car ne serait pas monté en 1914 et en 1940 (en fait, la procession avait été annulée). Le public aide donc.Saint Georges précède le Car d'Or dans la montée de la rampe. En réalité, un seul cheval de trait peut tirer tout le poids mais on en met plusieurs pour compenser la fatigue.

La remontée de la châsse

Le dimanche suivant, la châsse est remise à sa place au-dessus du maître-autel de la collégiale. La cérémonie est presque la même que le samedi précédent mais plus courte et simplifiée.
Le Jeu de saint Georges
Saint Georges et son Chinchin protecteur accompagné de celui du petit Lumeçon.Le Jeu de Saint Georges est la reconstitution du combat de saint Georges contre le dragon. Ce combat est également appelé Lumeçon et constitue l'apogée de la Ducasse de Mons.Le mot Lumeçon signifie limaçon. On désignait jadis sous ce nom certains spectacles équestres en raison des mouvements circulaires des cavaliers.
Les personnagesLes personnages sont au nombre de 44 et sont complétés par deux personnages féminins qui ne font pas partie de la diégèse. Ceux-ci sont incarnés par des femmes rousses car le roux est symbole de renaissance et de puissance. Leur apparition soudaine en 2001, dans un milieu d'hommes a choqué beaucoup de gens, notamment chez les Montois cayaux.Ils portent tous, hormis saint Georges, des chaussures confortables blanches qui deviennent vite jaunes au cours du combat, à cause du sable du Rond.
Saint GeorgesLe héros est vêtu d'une casaque jaune bordée de rouge, d'une chemise bleue, de gants blancs, de collants de cavaliers blancs et de bottes noires. Il porte un casque de cuirassier belge de 1845 (rarissime car les cuirassiers belges n'ont pas été légion): cimier cuivré, plumet rouge et queue de cheval à la nuque. Il porte des rubans rouges sur sa casaque, aux épaules et aux coudes, et la ferme avec des rubans aux couleurs de la Belgique. Pour des raisons d'esthétique, on intervertit l'ordre des couleurs : de noir jaune rouge, on place les rubans en jaune, rouge et noir car le noir en face est assez triste. Sa cravate est jaune.Son cheval est couvert d'une chabraque rouge aux armoiries de Mons, de part et d'autre de la croupe. Des fausses rênes sont ajoutées à la dernière minute, il s'agit de rubans rouge et jaune. La crinière est tressée de pompons à fins rubans alternativement rouges et blancs. Les oreilles et le front du cheval sont cachés par une cagoule rouge.Armé d'une lance qui se brise, d'un sabre inefficace et de deux pistolets (un s'enraye et l'autre fonctionne), il essaie de purifier le dragon ; c'est l'ordre contre le désordre, le bien contre le mal… Le deuxième coup de feu qui atteint sa cible arrête le Dragon.Si toutes les couleurs de saint Georges sont les couleurs célestes, il chevauche un cheval noir pour symboliser la part de mal qui existe en chacun.
Les armesTrois types de lances sont nécessaires pendant la ducasse, chacune a une fonction particulière.
La lance de combatRouge à pointe dorée, elle est la plus courante. La dorure de la pointe ne sert pas à symboliser le métal mais la lumière purificatrice car saint Georges ne "tue" pas le dragon, il fait rentrer la lumière pour le purifier.
La lance inverséeUtilisée pendant la descente de la rue des Clercs, elle symbolise la force sauvage de saint Georges. Il y renoncera dans le bas de la rue des Clercs pour trouver une solution moins brute que l'estocade pure et simple, c'est pourquoi il change de lance pour celle décrite ci-dessus. La pointe rouge symbolise le sang versé qui tache le métal. Il s'agissait de l'ancien modèle de lance de combat mais il a été changé pour laisser place à l'actuel.
La lance noire et blanchePeu courante aussi, elle symbolise l'équilibre des forces, le début et la fin. En effet, c'est la lance qui débute le Lumeçon par le cortège du magistrat du samedi soir et c'est celle qui le termine aussi après le coup de feu final, pour la rentrée à l'hôtel de ville.
Le sabreUtilisé en remplacement des lances brisées, elle est l'arme des phases de pommeau. Confiée par la Ville, elle termine le combat en salut au public et au balcon de l'hôtel de ville. Il est remis au maïeur à la fin du salut. Il s'agit d'un sabre de cavalerie à deux anneaux de fixation à la selle. Il en existe plusieurs mais il semble que la Ville n'achète que des sabres premier Empire en parfait état. Il a été offert à Georges Raepers à l'issue de son dernier combat en tant que réalisateur et son successeur a été offert à la veuve d'Aramis Tournay, mythique saint Georges. L'actuel est presque le même modèle.
Le pistoletIl y en a en fait deux, pour le scénario. Ils sont rangés dans un coffret, tête-bêche. Ce sont deux pistolets d'arçon, sans chambre, à chien rotatif en dessous duquel on place une amorce sur un seul des pistolets. Le policier maître artificier en est le responsable pendant le combat mais c'est le régisseur qui les a sous sa garde pendant la descente de la rue des Clercs. Ils sont entretenus chaque année par un armurier bien connu à Mons, surtout parce qu'il a été diable jusqu'au début des années 2000.
Les ChinchinsAppelés aussi Chins-Chins, ce sont les alliés naturels de saint Georges. Ils sont au nombre de douze. Habillés d'une veste en tartan à dominante de rouge au-dessus d'une chemise verte et d'un pantalon blanc, portant un chapeau à large bords noir, ils chevauchent une carcasse d'osier recouverte d'une peau de vache à la manière des chevaux-jupons. Elle représente un chien de manière très imagée d'où son nom, Chinchin qui serait la contraction de chien-chien. La peau de vache peut porter les trois couleurs noir, brun et blanc mais cette dernière ne doit pas être la seule présente. Le cou de la carcasse est garni d'un collier en cuir orné de dix grelots de tailles diverses et d'un sonnaillon au milieu, pendant vers les pavés.Les Chinchins vont s'attaquer aux Diables en les traînant et en leur donnant un coup de museau. Ils iront aussi à la "curée" à chaque fois que le Dragon sera pris par le public, c'est-à-dire donner des coups de gueule sur le museau du Dragon. En trois temps, ils désarmeront les massues des Hommes de Feuilles et livreront au public les dernières vessies des Diables. Ils seront renversés par le Dragon à chaque changement de lance.Les Chinchins représentent l'immaturité, le jeune adolescent et la flagornerie.
Le Chinchin protecteurÉlément à part entière, il ne compte pas parmi les douze Chinchins. C'est l'ange gardien de saint Georges. Pour se démarquer, il a un tartan à dominante de bleu, tout comme la jupette de sa carcasse. La peau qui recouvre cette dernière est entièrement blanche, raison pour laquelle les autres ne peuvent pas avoir une carcasse de cette couleur. Son chapeau est blanc.
C'est le Chinchin protecteur qui va chercher les lances pour saint Georges, à chaque fois que l'une est brisée. Il se fera renverser seul, une fois la dernière lance apportée. Quand Poliade lui remet une lance, il se fait attaquer par l'ensemble des Diables qui protestent de cette manière contre le renforcement de leur ennemi au détriment de leur allié. Il est toujours à la droite de saint Georges, place d'honneur, qu'il ne quitte que pour les phases citées précédemment.
Les DiablesAu nombre de 11, les Diables sont les alliés naturels du Dragon, mais représentant le Malin, ils ne le respectent même pas. En effet, l'étymologie du nom les pousse à toujours viser la séparation. Le nombre 11 n'est pas choisi un hasard car c'est 1+1 : la dualité.
Empreints de la plus totale immaturité et de l'absence de limites, ils sèment le trouble dans le Rond.Leur costume est composé d'une salopette noire aux manchettes et au col blancs. Leur dos est recouvert d'une tête de Diable inspirée du dieu Pan, bouche ouverte en signe d'agressivité et à la pilosité hirsute. Deux têtes de diable de profil, plus stylisées et beaucoup plus petites, se regardant, ornent le devant du costume, juste en dessous des clavicules. Si la grande tête mesure environ 80 cm, les deux petites ne dépassent pas la quinzaine de centimètres. Elles sont là pour meubler le costume qui paraissait assez triste vu de face. Le dessin de chaque tête est inspiré d'un élément présent dans la Collégiale Sainte-Waudru.Ils portent des rubans jaunes aux coudes et genoux et une cravate de ruban rouge. Ils enfilent un bonnet noir revenant légèrement en pointe sur la nuque arborant deux cornes rouges d'environ une dizaine de centimètres de haut.Les anciennes salopettes sont recyclées pour le petit Lumeçon.Ils brandissent une vessie de porc avec laquelle ils taquinent les Chinchins et le public. Ils écouleront environ 15 vessies sur le combat et trois pendant la Descente de la rue des Clercs.
Ils sont les premiers à rentrer dans le Rond, en faisant au moins un cumulet ou une roulade. Ils seront les derniers à rester dedans, terminant la relation fusionnelle qu'ils ont nouée avec le public-participant depuis le début. Une fois dépouillés de leur dernière vessie par les Chinchins, ils distribuent du crin au public.
Au cours du combat, ils seront traînés par les Chinchins et taperont le sol avec leur vessie devant le cheval de saint Georges pour l'attaquer. Mais personne ne touche saint Georges. Ils décrivent un mouvement en forme de huit dans l'air avec leur vessie et sont extrêmement agiles et mobiles, ce qui fait que l'acteur doit être assez léger et pas trop grand.
Les Hommes blancsAu nombre de 11, les Hommes blancs ne sont pas vraiment là. En effet, ils sont blancs pour symboliser leur invisibilité : ils font mouvoir le Dragon et représentent ses pattes. Ils sont habillés tout en blanc, chemise et pantalon, et ont une ceinture noire épaisse (ceinture de balle pelote) qui représente l'équilibre des forces, la part de mal de chacun. Ils ont un rôle fondamental car leur précision est nécessaire pour que le combat réussisse tant les phases exécutées sont délicates : pommeau, entrée dans l'arène, coups de queue et faux coups de queue, etc.
Les Hommes de FeuillesAussi appelés Hommes sauvages ou Sauvages (appellation plus vieille), ils soutiennent et gardent la queue du dragon. Ils sont au nombre de huit. Ils l'extirpent littéralement du public à chaque coup de queue. Ils sont habillés d'une veste et d'un pantalon verts recouverts de feuilles de lierre au nombre de 1500 à 2000 environ. Elles sont cousues à la main de fil noir, les jours précédant la Ducasse. Ils sont couverts d'un long chapeau conique retombant derrière la tête, portant des feuilles lui aussi. La chemise des Hommes de Feuilles est rouge comme les revers de leur veste, pour la théorie de l'inversion des couleurs, et leur cravate jaune, comme leurs rubans d'un côté du corps, les autres étant rouges. Leurs massues vertes à picots rouges complètent leur apparence pour leur donner les attributs de force et de puissance. Cette puissance s'amenuisera pendant le combat, ce qui sera représenté par l'enlèvement des massues par les Chinchins. Au fur et à mesure de leur effeuillage, les vestes dévoilent nu dessin original d'une massue sur une feuille, sur la poche de poitrine et sur le dos.
CybèleReprésentant la cité originelle, Cybèle, la mère des dieux, est habillée en jaune et noir, les couleurs du chapitre de sainte Waudru. Elle ranime les Chinchins renversés en touchant la carcasse de chacun d'eux. Elle donne les lances au Chinchin protecteur qui les apporte à saint Georges. Elle donne à ce dernier la lance noire et blanche, en fin de combat, afin de marquer le retour à l'équilibre et la continuité du cycle vers l'an d'après.Elle possède un foulard, une tunique jaune et un pantalon noir. Les rubans sont jaunes sur le pantalon et noirs sur la tunique.
PoliadeSon nom vient du Grec ancien (on parle de divinité poliade
, de Πολις) ; c'est la ville, mais aussi la société moderne que les femmes représentent. Elle remet les pistolets à l'officier, qui à son tour les donne à saint Georges. Elle distribue les canines du Dragon au public. On peut aussi obtenir son foulard. Ses rubans sont blancs et rouges, le blanc sur sa tunique rouge, le rouge sur son pantalon blanc.Le LumeçonLe combat a lieu sur la Grand Place de Mons le dimanche de la Trinité et se termine à 13 heures précises. Saint Georges, symbolisant le Bien, est chargé de mettre hors d'état de nuire le dragon, symbolisant le Mal, monstre géant d'osier qui mesure une dizaine de mètres.Tout le combat répond à une chorégraphie bien précise. Alors que saint Georges tourne dans l'arène dans le sens horaire, le dragon tourne dans le sens antihoraire (à nouveau l'opposition bien-mal, ordre-désordre).
Saint Georges tente à plusieurs reprises de tuer la Bête à l'aide de lances et de deux tentatives infructueuses de coup de pistolet. Le saint finit par terrasser le dragon d'un troisième coup de pistolet.
Pendant toute la durée du combat, les porteurs du dragon font plonger la queue dans le public qui tente alors de s'emparer du crin qui la constitue et les rubans : ils sont censés porter bonheur pendant un an à celui qui le porte.
 

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