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vineri, 6 iunie 2014

Hommes et femmes d'exception

1.Henri Matisse
Le peintre Matisse, qui s’assignait comme but "un art d’équilibre, de pureté et de tranquillité", disait aussi : "c’est bien plus tard qu’on se rendra compte combien ce que je fais aujourd’hui était en accord avec le futur."
Né au Cateau-Cambrésis, dans le Nord de la France, Matisse débute une carrière comme clerc d’avoué quand, "poussé par je ne sais quoi, une force", il se met à la peinture en 1890. Arrivé à Paris, il suit les cours de Gustave Moreau qui, convaincu que "la couleur doit être pensée", l’encourage à faire des copies de Corot, Vermeer, Chardin et Fragonard au Louvre, et l’intéresse aux arts de l’Islam.
Après un séjour en Bretagne où il compose avec une palette de couleurs claires (La Desserte, 1897), puis une période influencée par Cézanne (Nus dans l’atelier), dans les toiles peintes à Collioure durant l’été 1905 (La Gitane), un style s’affirme, dont les couleurs vertes et mauves, posées par larges taches sur les visages, font scandale au Salon d’automne de 1905. Matisse y apparaît, aux côtés de Derain, Vlaminck et Marquet, comme le chef de file de ceux que la critique appellera les "fauves".
Après sa découverte de Gauguin l’année suivante, Matisse s’oriente vers des couleurs en aplats et une simplification des formes, qu’il cerne d’un trait épais (LuxeLes Baigneuses à la tortue), aboutissant aux deux compositions en arabesque La Danse et La Musique (1909-1910). C’est après un voyage au Maroc (1912-1913) qu’il réduit ses plans à un langage géométrique au bord de l’abstraction (Porte-fenêtre à Collioure, 1914). Installé à Nice (1919), il travaille la richesse des couleurs sur des Odalisques, avant un voyage (1930) àTahiti et en Amérique où il reçoit commande d’une version monumentale de La Danse pour la Fondation Barnes, prélude à une nouvelle étape.
Il réalise la série des Intérieurs (1946-1948), travaille à la décoration de la chapelle de Vence (1948-1951) et termine sa vie en "dessinant dans la couleur" des séries de gouaches découpées dont celle desNus bleus (1950-1954).
2.Jules Massenet
Admis à l'âge de neuf ans au Conservatoire de Paris où il eut pour maître Ambroise Thomas, lauréat du Grand Prix de Rome avec sa cantate David Rizzio en 1863, pendant son séjour à la Villa Médicis, Jules Massenet compose un recueil de mélodies, Poèmes d'avril, un Requiem et des Suites symphoniques.
C'est en 1867 qu'il compose la Grand'Tante, opéra comique en un acte qui révèle la profondeur de son talent pour l'art lyrique. En 1873, après avoir, certes, créé aux Concerts Colonne un drame sacré, Marie-Magdeleine, son œuvre se tourne vers l'opéra avec Don César de Bazan, suivi du Roi Lahore, représenté aux quatre coins du globe, et d'Hérodiade (1881). Trois ans plus tard, l'Opéra-Comique donne Manon (19 janvier 1884), d'après le roman Manon Lescaut, qui va devenir l'un des opéras français les plus populaires après Carmen, de Bizet, représentant un type de théâtre sentimental et passionné réclamé par le public. Pour les mêmes raisons, son Werther, joué à l'Opéra de la Cour de Vienne en 1892, connaît un énorme succès.
Titulaire de la chaire de composition au Conservatoire en 1878, héritier de Gounod, assimilant certains procédés inaugurés par Wagner, le style de Massenet se caractérise par un sens naturel de la mélodie, des phrases courtes et voluptueuses, une partition vocale mordante, proche de la parole, et une instrumentation raffinée et pittoresque.
Bien qu'aujourd'hui seuls Manon et Werther soient encore représentés, Massenet composa vingt-cinq opéras, dont il faut mentionner le Cid (1885), Thaïs (1894), Sapho (1897), Le Jongleur de Notre Dame (1902) et Don Quichotte (1910).

3.Ingres
Jean Auguste Dominique Ingres, né à Montauban, fut d'abord éduqué par son père, peintre ornementiste. Élève de David à Paris dès 1797, il reçoit le prix de Rome en 1801.
Avant son départ pour l'Italie, il fait une série de portraits, parmi lesquels Napoléon, Premier Consul (1805) et la Belle Zélie qui confirme son talent. Mais présentés au Salon de 1806, les tableaux sont blâmés.
Pensionnaire à la Villa Médicis de 1806 à 1810, Ingres étudie les Primitifs et Raphaël qu'il adorera toute sa vie. Malmené en France par la critique qui crie au réalisme outrancier de son œuvre, Ingres demeure à Rome puis à Florence (1820). Enfin salué avec le Vœu de Louis XIII (1824) comme rénovateur de la tradition face à Delacroix, Ingres, membre de l'Institut (1825), ouvre son atelier rue Visconti à Paris. Mais le mauvais accueil fait au Martyre de saint Symphorien(1834, Autun) l'incite à repartir comme directeur de la Villa Médicis(1835-1841).
Il travaille à L'Odalisque à l'esclave et surtout à Stratonice (1840) qui attire une foule enthousiaste au Palais-Royal. C'est son retour définitif à Paris. Il est reçu par le roi Louis-Philippe, le duc de Luynes lui commande la décoration du château de Dampierre, on le sollicite comme portraitiste : Mme Moitessier ou l'admirable M. Bertin. Romantique du classicisme, Ingres créera dans sa vieillesse ses nus les plus éloquents : La Source (1856) ; Le Bain Turc (1863).



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