Persoane interesate

luni, 9 iunie 2014

École nationale d'administration

          L'École nationale d'administration (ENA) est une grande école française créée en 1945 pour « démocratiser » l'accès à la haute fonction publique de l'État. Elle est chargée aujourd'hui d'assurer la sélection et la formation initiale et continue de hauts fonctionnaires français et internationaux, offrant à ses anciens élèves un accès aux postes de direction et d'encadrement de la fonction publique française.
         L'ENA accueille chaque année à Strasbourg 80 à 100 élèves en formation initiale auxquels il faut rajouter un tiers d'étrangers, une soixantaine d'élèves de masters et mastère spécialisé ainsi qu'une petite centaine d'élèves étrangers dans le cadre des cycles internationaux. À ces promotions, il faut ajouter des sessions courtes de formation continue à Paris. Les anciens élèves de l'école sont appelés « énarques ».
       Au cours de la V  e République, les énarques jouent un rôle central dans la vie politique française (trois présidents de la République, sept Premiers ministres, de nombreux ministres, une grande majorité de préfets, etc.).
 '

   École nationale d'administration (ENA) a été créée par l'ordonnance no 45-2283 du 9 octobre 19454 par le Gouvernement provisoire de la République française, alors présidé par le Général de Gaulle. Cette décision, qui devait profondément bouleverser la structure même de l'administration publique française, avait été préparée par la Mission provisoire de réforme de l'administration, placée auprès du chef du gouvernement et dirigée par Maurice Thorezvice-président du Conseil et secrétaire général du Parti communiste français.                       Après la démission du Général de Gaulle de la présidence du Conseil le 20 janvier 1946, c'est Maurice Thorez qui va réussir à mener à bien la réforme administrative et l'élaboration du statut de la fonction publique, en se préoccupant d'assurer d'abord la naissance de l'École nationale d'administration créée avant son entrée au Conseil. Michel Debré, maître des requêtes au Conseil d'État et commissaire de la République à Angers, animait cette mission de création de l'école. Il a assuré provisoirement la direction de l'école.Avant 1945, l'État n'assurait pas une formation unique pour les fonctionnaires responsables de sa haute administration. En effet, si le système du concours - considéré alors comme la seule garantie d'un recrutement impartial et fondé sur le mérite - était déjà généralisé depuis la fin du xixe siècle, chaque corps ou ministère organisait son propre concours, sans considération pour l'homogénéité de la haute fonction publique. Certains risques de corporatisme ou de népotisme en résultaient.
       En 1848 déjà, le ministre de l'Instruction publique Lazare Carnot avait eu l'idée de créer une École d'administration, chargée de la formation des administrateurs gouvernementaux. Un décret de création sera rédigé (décret du 8 mars 1848), mais l'école, installée dans l'ancien bâtiment du Collège du Plessis, sera fermée quelques mois après son inauguration, lorsque Carnot quitta son poste de ministre.
À partir de 1936 et consécutivement à l'arrivée au pouvoir du Front populaire et de son ministre de l'éducation nationale Jean Zay, l'idée de créer une unique école de sélection et de formation des hauts fonctionnaires voit à nouveau le jour. Elle se heurtera à un vote défavorable du Sénat.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux projets aux apparences similaires mais aux objectifs opposés émergent. L'École des cadres d'Uriage, créée par Vichy en 1940, a pour objectif l'instauration d'une nouvelle aristocratie2, aboutira à la création de l'ENA, des Instituts d'études politiques et du Centre de hautes études administratives3.basée sur le sens du service de l'État. S'éloignant de l'idéologie vichyste, elle sera finalement dissoute par Pierre Laval en décembre 1942. Le second projet, qui est quant à lui conduit peu après la libération par Michel Debré et Emmanuel Monick.





Niciun comentariu:

Trimiteți un comentariu